Quand il s’agit d’aller rouler, il y a les excuses faciles, les recherchées, celles qui relèvent de la mauvaise foi et celles qu’on n’assume pas.
Amis cyclos et gapettos, on se connaît bien maintenant, pas vrai ? Et comme de bons vieux potos autour d’un ravito, je crois qu’aujourd’hui, c’est le moment d’oser enfin tout balancer !
Non, parce que quelque chose me dit que certains d’entre vous nous ne sont pas toujours réglos au moment d’enfourcher leur vélo. Ne dites pas non, je vous connais comme si je vous avais faits !
Bon en même temps, loin de moi l’idée de vous jeter la pierre.
Ben oui, qui n’a jamais été tenté de se trouver un faux prétexte pour pouvoir faire la grasse mat’ ou zoner dans le canapé ?
Alors, même si je vous sais imaginatifs, voici un florilège de mes 16 excuses préférées pour ne pas aller rouler. On ne sait jamais, ça peut servir, des fois que certain.es aient déjà épuisé leur stock d’excuses bidons 😈.
1. « Dehors ça souffle, ça mouille… »
La météo, l’excuse préférée des cyclos ! Parce que même si l’on a tendance à dire que quand on aime, on ne compte pas, il faut bien avouer que l’amour a ses limites et qu’en cas de giboulée☔, on a tout de suite moins envie de badiner. Et puis le vent, ça gonfle (facile), c’est chiant et fatiguant.
Mais bon, de toi à moi, mon gapetto, à moins d’habiter sous l’équateur, si on ne se bouge pas les fesses de temps en temps, on risque fort de ne pas rouler souvent !
2. « Les orteils frigorifiés, ça me fait franchement bader »
Mais en vrai, qui aime ça ? Je veux dire à part Elsa et sa frangine 👑⛄ (tu l’as ou je te chante la chanson ?) ?
Alors zou, tu ressors tes chaussettes de ski (celles qui sentent la raclette 🧀), tu emballes le tout dans du journal🗞️ façon papy et tu pars affronter le zéro pointé. Tu verras, passée la première demi-heure, tu ne ressentiras (presque) plus le froid… ou presque plus tes orteils… Et si tu es moins à l’arrach’ mets toutes tes chances de ton côté et pense à t’équiper de chaussettes en laine Merinos bouclette et de sur-chausseures néoprène.
3. « J’ai le nez qui coule, les yeux qui piquent et le genou qui gratte »
Ce n’est pas révéler un grand secret de dire que le cycliste peut avoir une petite tendance à la pathomimie 🤒 (un hypocondriaque, en plus mimi, quoi. Je te mets le lien parce que je sais sur tu seras curieux.se d’en savoir plus.). Bon, à sa décharge, c’est vrai que le nez qui coule c’est déjà pénible en temps normal, mais sur le vélo, quand ça te ramollit les guibolles t’as vite fait de patauger dans un pot de colle.
Alors, de deux choses l’une, soit, tu dépasses ton état de fébrilité avancée et t’enfourches quand même ta bécane, soit, tu préfères te mitonner un petit grog carabiné et tu restes bien au chaud à mater la télé 📺.
À toi de voir parce que, c’est bien connu, quand on est un peu patraque, le vélo, c’est quitte ou double : la suée qui guérit ou le rhume qui grandit !
4. « Mes règles viennent d’arriver et j’ai le ventre éclaté »
Aaaah le premier jour des règles… Les maux de tête, les reins en compote, les jambes molles, les crampes dans le bas-ventre et l’envie de tuer père et mère… ou le premier cycliste mâle qui te dira « t’es chiante aujourd’hui, t’as tes règles ? »…
Là, y’a pas à tortiller, le premier jour des règles, ça tabasse quoi qu’on fasse 🩸 alors c’est une excuse bien valide !
Mais on est toutes différentes et si tu te sens quand même d’aller rouler malgré le tsunami que tu es en train de traverser, fonce ! D’autant qu’il paraîtrait que les endorphines, libérées lors de l’activité physique, sont de parfaits antidouleurs.
5. « Mes enfants sont possédés et j’ai passé toute la nuit à les veiller »
Oui, bon, j’avoue, l’insomnie, c’est quand même pas très funky.
Mais attention tout de même (je te vois) à ne pas user et abuser de ce prétexte à tout bout de champ. En plus d’entacher ton karma, il y a, derrière l’excuse des enfants, un petit côté déloyal face à ceux qui n’en ont pas !
Une fois, ça va, deux fois, ça va aussi, mais à la troisième essaye de trouver un autre prétexte.
PS : Le vomi du chat😺, ça ne compte pas !
6. « Mon pneu arrière est à plat »
Voilà ce qui arrive quand on ne checke pas son matos la veille au soir !
Qui ne s’est pas déjà retrouvé.e, habillé.e de la tête aux pieds, devant un vélo tout dégonflé ? Et là, il y a deux options :
→ ou bien tu décides de réparer parce que t’es franchement décidé.e à rouler (mais c’est quand même plutôt rare, soyons honnêtes) ;
→ ou bien tu profites de cette excuse rêvée (limite tombée du ciel) pour aller te recoucher.
Choisis ton camp, mais ne t’étonne pas ensuite d’être taxé.e de dégonflé.e !
7. « Mon GPS est fatigué et j’ai zappé de le recharger »
Dans la même veine de ceux qui gèrent tout à la dernière minute, il y a ceux dont, bizarrement, le GPS est un peu trop souvent déchargé.
Mais dites donc, « comment qu’ils faisaient » nos grands-pères au temps jadis, hein ?
Ton GPS est déchargé ? Qu’à cela ne tienne mon gapetto, tu fais comme à l’ancienne, tu mouilles ton doigt et tu te diriges avec le vent ! Ou bien tu peux aussi regarder les panneaux et accepter de te perdre un peu 🧭.
Et pour les stats, me diras-tu ? Promis, si pour une fois, t’es pas au point sur le nombre de kilomètres ou le dénivelé, personne ne t’en voudra ! Et puis, tu verras, ça fait du bien, parfois, de ne pas compter ! Car quand on aime, on ne compte pas !
8. « Demain ? Non, j’ai Aquaponey »
Mais oui, bien sûr… Et moi j’ai un cours de claquettes 💃 à Tombouctou !
Franchement, quitte à inventer des excuses, fais au moins en sorte d’être crédible. Je ne sais pas, moi, imagine que tu t’es mis.e à la slackline ou à la chasse aux papillons. Dis que le vélo, ce n’est plus pour toi et que tu aimes mieux te tricoter des pulls pour tes prochaines soirées d’hiver que passer des heures une selle collée à ton derrière.
Là, oui ! Là, c’est crédible ! De rien, ne me remercie pas, ça me fait plaisir de te rendre service.
9. « Ma belle-mère s’est invitée à déjeuner »
Les obligations familiales, malheureusement, c’est compliqué d’y échapper.
Mais es-tu bien sûr.e qu’une petite sortie vélo est réellement incompatible avec un déjeuner chez ta belle-mère ? 🍗🦃 (cet émoji représente le poulet du dimanche et non ta belle-mère…)
À moins que tu ne préfères te faire éclater la panse avec le gigot et les œufs mayo dominicaux ? Dans ce cas, n’aie pas honte d’avouer que tu aimes mieux choisir la petite sieste d’après repas que des dizaines de kilomètres dans le froid. Personne ne t’en voudra et tu pourras en profiter en toute sérénité.
10. « Mon cuissard est imbibé et il n’aura pas le temps de sécher »
Alors comme ça, on n’aime pas cette sensation d’humidité au niveau de son arrière-train ?
Ça peut se comprendre, mais si c’est le cas, sache que les cuissards ont ce pouvoir absolument incroyable de sécher très rapidement quand ils sont exposés au vent ! Alors, s’il n’est pas complètement trempé, enfile-le illico et pars rouler. Je te garantis qu’il sera sec avant que tu entames ta première montée !
Et pour la prochaine fois, pense à le mettre sur le radiateur, non seulement il sera aussi sec que les chaussettes 🧦 de l’archiduchesse, mais en plus, tu connaîtras l’intense plaisir d’enfiler un cuissard tout chaud, tout… Heu, oui, pardon, je m’égare…
11. « Impossible de mettre la main sur mes lunettes/chaussettes/musette »
En matière d’équipement, on a tous comme ça des petites manies difficiles à expliquer.
Un genre de fétichisme inavoué ou une superstition infondée 🍀 qui peut parfois rendre les sorties compliquées.
As-tu réellement besoin de tous ces accessoires ? Je veux dire exception faite de ceux indispensables à ta sécurité ⛑️.
Est-ce que l’appel du vent dans tes cheveux n’est pas plus fort qu’une tenue optimisée ? Fais le test, habille-toi n’importe comment et va rouler. Tu verras, il y a de grandes chances pour que cela ne retranche rien à ta félicité !
12. « J’ai perdu ma gapette et sans elle, rien n’est pareil »
Oui bon là, une fois n’est pas coutume, je peux bien prêcher pour ma paroisse ! C’est vrai qu’une sortie sans gapette, c’est un peu comme des frites sans mayo ou des cacahuètes sans apéro… Ça rend tout de suite le temps plus long, la vie moins belle, la fête moins folle, la… oui c’est bon Josette, je crois qu’on a compris… 🙊
Alors, si tu ne veux plus te retrouver dans la panade, va donc faire un tour dans mon Paradis de la Gapette et choisis-toi une ou deux gapettes de secours. En plus de pouvoir adapter ta gapette à ton humeur du jour, tu seras sûr d’avoir toujours à portée de main une casquette à faire pâlir d’envie tous tes copains.
13. « On est lundi et les boulangeries sont fermées »
Oui, mais elles sont ouvertes le dimanche, le samedi, le mardi et peut-être même le mercredi et le vendredi !
Ce qui te laisse quand même un nombre considérable de créneaux pour enfourcher ton vélo. Et si tu tiens absolument à rouler le lundi, tu peux toujours remplir tes poches avec deux trois bananes 🍌 et les barres céréales écrasées de ta sortie passée. Ça fait sûrement un peu moins rêver qu’un sandwich thon-crudités, mais dis-toi que tu te vengeras à l’arrivée !
Et si tu ne sais pas quoi mettre dans tes poches arrière, tu peux toujours lire mon article à propos des Snacks Vélo. Je t’y donne quelques idées pour éviter la fringale (la fameuse) !
14. « J’ai abusé sur le saké et j’ai la tête dans le pâté »
Entre Bamboche 🥂 et véloche 🚲, ton cœur balance et je te comprends.
Et parce que l’abus du samedi soir est bien souvent incompatible avec la sortie du dimanche matin, ce que je te conseille de faire mon gapetto, c’est d’un peu mieux t’organiser.
À moins d’un imprévu, essaye toujours de rouler d’abord et de boire après ! C’est plutôt malin quand on y pense, tu n’auras plus à choisir entre l’ivresse et la paresse !
15. « Les copains ne sont pas dispo et je n’aime pas trop rouler solo »
Pas facile de se motiver quand on sait que l’on n’aura personne à qui parler.
Mais je suis sûre que si tu creuses bien, tu trouveras toujours quelqu’un ! Et sinon, pense aux Sorties organisées autour de chez toi. J’en ai fait un article compilation avec plus de 60 groupes partout en France.
Elles te permettront de te faire de nouveaux copains et d’élargir ton répertoire pour échapper aux sorties du désespoir.
16. « Et si je crève, je fais comment ? »
Oui, bon là, je suis désolée mon gapetto, ma gapetta, mais je ne peux rien pour toi !
Parce que malheureusement, si tu veux pouvoir faire du vélo, il va falloir apprendre à réparer une crevaison 🧑🔧 !
Et la chance que tu as, c’est que, pour ça, il existe une muuuuultitude de vidéos tuto disponibles sur internet ! Ou encore tu peux aller apprendre ça en vrai dans des ateliers d’auto-réparation du type Les Mains dans de Guidon. C’est très à la mode et je suis sûre qu’il en existe un près de chez toi.
Et puis, si tu veux vraiment assurer tes arrières, tu peux, par exemple, opter pour du tubeless ou des pneus anti crevaison (oui-oui ça existe). Tu perdras sans doute un peu en légèreté mais tu gagneras à coup sûr en tranquillité.
Le pire c’est « Je ne cherche même plus d’excuse »
Si t’en es là, mon gapetto, ma gapetta c’est que t’es un.e cycliste honnête et plutôt bien dans ses cales-auto!
Parce que, finalement, tu as le droit de ne pas être très motivé.e ! C’est même humain et plutôt sain.
Le vélo, ça doit avant tout rester un plaisir, un moyen de s’aérer et de décompresser. Alors, si tu culpabilises de ne pas avoir envie de rouler, prends une grande inspiration et dis-toi que ce n’est pas grave, qu’il y aura des jours meilleurs, des jours où tu auras une envie folle d’aller chatouiller le bitume ou de caresser le pavé.
Et ce jour-là, tu verras, tu n’auras plus besoin d’aucune excuse ! 😉